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Paris rétro

Paris à la fin des années 80 et début des années 90. J’ai un peu plus de vingt ans et la chance d’avoir un pied à terre à Montmartre. Il va devenir le camp de base pour de nombreuses flâneries photographiques dans toute la partie nord de Paris : quai de Jemmapes, place Stalingrad, place du Tertre, rue Caulaincourt, Sacré-Cœur, etc.
Grâce à la magie du noir et blanc, j’ai l’impression de voyager dans le temps. Le baiser de Doisneau, l’hôtel du Nord, la présence d’Arletty, Jouvet, Gabin plane encore dans les rues de Paname.
La vie de la cloche, ces déshérités de la vie, que seul le trottoir unis aux autres parisiens, est toujours là. En marge de la vie de la capitale et de son tourbillon, la misère, statique, discrète fait toujours partie du décor, pour qui sait la voir.
Cette galerie est un hommage à Paris, d’hier de demain à travers quelques tableaux : le spectacle d’une péniche à l’écluse du quai de Jemmapes avec sa galerie de portraits, la solitude du vieil homme qui n’a pour seul compagnon qu’un réverbère, la petite fille maline qui chaparde des pièces de monnaie oubliées dans un parcmètre…
Seul le décor et les vêtements changent un peu, mais, avec le noir et blanc, Paris et ses scènes de rues sont immortels. Pendant près de quatre ans, avec mes boitiers argentiques, je vais embarquer dès que possible dans ce manège urbain.