Mercredi 22 novembre 1995
Nous longeons la côte pour rejoindre Funchal, le principal port de Madère. Il fait encore nuit. Ce côté de l’île se présente comme une falaise en pente douce sur laquelle des centaines de petites lumières comme des lucioles scintillent. Ce sont des maisons. Presque arrivée au but on découvre un aéroport à flanc de montagne où atterrit, dans un vacarme terrible après une pirouette de voltigeur, un jet.
Arrivée à Funchal vers 10 h du matin.
On a quelques difficultés à caser nos deux coques dans ce petit port, où il y a partout des dessins et des inscriptions sur le quai. Pour tout le monde le mot d’ordre aujourd’hui c’est repos. Pour PA, dès que ce sera possible, un toubib parce qu’il est vraiment mal, il lui faut une bonne dose d’antibiotiques.
Un autre copain de la transat vient faire aussi escale à Madère, le monocoque Alsace. A bord tout le monde à l’air en forme. Il faut dire que la dernière nuit en mer, avec tout ce vent, se négocie mieux avec un sloop.
Le soir même une fête est organisée par « Alsace » qui comme son nom l’indique rassemble des gars du Rhin. L’apéro se transforme en une belle « bordée ». La première partie du voyage est donc dignement fêtée.