Vendredi 1 décembre 1995
Après une deuxième belle nuit et le petit coup de chien de ces dernières 48h, la vie est belle et nous traçons bien.
Arrêt piscine. Mais pas n’importe laquelle. Pas la piscine olympique. La piscine atlantique. 5350 mètres de fonds, plusieurs milliers de kilomètres de large et de long. De quoi faire quelques brasses. Il ne faut pas laisser échapper ton petit masque vers le fonds !
Surfs derrière Pahi accroché à un bout. Un massage à cinq nœuds, déjà tonique. Repas diététique : carottes râpées avec de l’ail, façon « Yo ». Didier est revenu un peu à lui aujourd’hui. Pendant toute la tempête, il est resté allongé dans sa bannette, paralysé par le mal de mer. C’est dur pour lui. Il avait patiemment construit de ses mains ce bateau pendant des années. Rêver de traverser avec les océans et les mers.
On est vraiment sous le régime des alizés du sud-est maintenant. La soufflerie est bien calée, et nous sommes aussi portés par la mer, c’est le pied.