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En passant

02 Déc 2007

Vendredi 28 septembre 2007

Je suis une vraie marmotte. J’ai encore dormi mes 10H facile. Je me suis réveillé ce matin à 9H30. A l’avenir je mettrais le réveil pour changer de rythme. Ce matin, démarrage assez calme. Petit-déj’ avec porridge et thé, as usual.
Après on s’est un peu cassé la tête avec Minh Lih, le médecin du bord, pour comprendre comment transférer des images vidéos vers l’ordinateur. Ça nous a bien pris une bonne matinée, mais on y est arrivé. Chaque fois que j’enregistre des images, je peux maintenant les assembler, les monter facilement.
Sinon, cet après-midi après avoir dégonflé et ranger une annexe dans la soute avant, nous sommes partis avec Grant en moto neige pour ramener des « drums » (bidons de kérosène) au camp de base autour du bateau.
La lumière était particulièrement belle cet après-midi. Un soleil rasant l’horizon, des couleurs pastels, des contre-jour jaune d’or avec du coup une glace dorée. Un spectacle encore différent mais tout aussi beau que les précédents.
Même si le plus beau reste pour l’instant le parhélie de mardi, avant la dernière rotation du Twin-Otter. J’ai stocké quelques images avec la caméra on les enverra à Paris.
Côté image d’ailleurs, je deviens difficile. Les beautés naturelles qui nous entourent, jouent la surenchère alors on en attend toujours plus. Avant l’arrivée de la nuit polaire, on apprécie surtout la lumière et les derniers rayons du soleil.
On s’est d’ailleurs arrêté souvent avec Grant pour prendre des photos, tout en travaillant. Le coucher de soleil avec le bateau devant et les glaces à perte de vue autour, encore une carte postale de plus inoubliable.
Des fois les glaces avec leur reflet bleu ajoutent un nouveau ton à cette palette de couleurs déjà remarquable.
Le bateau aussi dans son emballage de glace paraissait surgir d’une autre planète. Un bateau posé sur la glace en plein soleil avec derrière lui la lune. Vision presque irréelle. Image de science fiction. Du coup la lune me paraissait plus proche.
J’ai décidé aujourd’hui que je ferai mon yoga les soirs de quart. C’est le seul moment de libre finalement. Car le reste du temps les journées sont bien remplie. Entre les corvées du bord, les choses à organiser pour la vie du bateau, il reste à peine le temps de tourner quelques fois des images ou écrire un log.
J’ai du mal à remplir ce journal de bord régulièrement. Il faut donc que je trouve comment m’organiser petit à petit. Hier et avant-hier soir, je me suis amusé à découvrir puis apprendre à monter les images que j’ai tournées les jours précédents. Sympa. Il ne nous restera qu’à les compresser avec les interviews avant de les envoyer par satellite.
Lundi, une tempête devrait nous passer dessus. Des vents de 25 nœuds voire 30 sont prévus. Première tempête sur la banquise. Demain cela fera une semaine que j’ai mis le pied sur Tara. On ne peut pas dire qu’on s’embête. Les jours me paraissent chaque fois différents. C’est bien, je ne ressens pas pour l’instant de routine. Le dépaysement reste total, et les relations à bord sympa.

02 Déc 2007

Mardi 25 septembre 2007

Aujourd’hui finalement l’avion a pu décoller de Longyearbyen. Les sortants du jour, ceux qui vont nous quitter, sont Romain, le directeur logistique de l’expé et l’équipe de télévision guatémaltèque avec Steve, le cameraman, que je vais regretter.
Déjà on parlait espagnol et en plus on connectait bien. Sur le plan professionnel bien sûr, on est tous les deux cameramen, mais surtout humainement.
Comme d’habitude après le décollage, le pilote a envisagé de se poser si le besoin s’en faisait sentir sur Station Nord au Groenland. Une base de repli.
Mais à une heure de son survol de Tara, le ciel s’est totalement dégagé offrant aux sortants un beau cadeau avant leur départ.
Un parhélie descendant. Le soleil entouré de deux débuts d’arc en ciel à équidistance sur la glace. Un condensé d’optique et de sciences physiques. Un émerveillement pour les yeux. Je suis resté plus d’une demi-heure avec la caméra pour essayer de capturer cet instant qui s’est prolongé plusieurs heures. Mais j’imagine que nous ne sommes pas au bout de nos surprises de ce côté. J’étais très ému en tout cas. C’est le genre d’événement qui donne tout à fait un sens à ma présence ici. Ces phénomènes naturels me fascinent.
Finalement avec cette lumière et ce ciel totalement clair, l’avion a pu atterrir sans difficultés. Il a déchargé sa cargaison de vivres, avant d’embarquer une bonne partie du matos scientifique et les trois sortants.
Ce jour marque véritablement le début de l’hivernage. Puisque c’est à partir de là que nous nous retrouvons à dix. Les dix de cette nuit polaire. La deuxième pour Tara.
D’aventure, nous sommes passés à la Grande Aventure.
Nous devons désormais vivre au mieux en autarcie, puisque quoiqu’il arrive la venue des secours prendraient au minimum plusieurs jours. Ne compter que sur nous. La vie et la survie de chacun dépendent désormais des autres.
Une nouvelle communauté voit le jour sur la banquise.

01 Déc 2007

Dimanche 23 septembre 2007

J’entame ce carnet du pôle. Cela fait un peu plus d’une journée que je suis arrivé sur la glace et j’ai déjà l’impression que plusieurs jours se sont écoulés. En mer lorsqu’on navigue, on perd déjà la notion du temps mais là c’est encore plus accentué. Est-ce à cause de la glace ? Ou bien est-ce parce que nous sommes arrivés directement ici par avion ? Je ne saurai dire pourquoi. Mais une chose est sûre, le dépaysement est total.
Le rythme reste pour l’instant assez proche de celui de Longyearbyen. Des sorties sur la banquise, ponctuées par de très bonnes collations préparées pour l’instant par l’intendante du bord, Marion. Le temps que les nouveaux arrivants prennent leurs marques.

La température a été toute la journée d’à peu près moins 10°C, mais nous sommes bien équipés. La morsure du froid ne se fait pas encore sentir. Selon les piliers du bord, ça chute régulièrement en ce moment et avec l’arrivée de la nuit polaire, les températures pourraient chuter rapidement.

Dimanche c’est aussi le jour du Banhā : le sauna russe. Température : + 80°C. Tout l’équipage se réjouissait dès le matin de profiter de cette distraction. Elle n’a lieu que deux fois par semaine, elle est donc très attendue. Après quelques minutes passées dans une chaleur étouffante, le jeu consiste ensuite à s’asperger d’eau glacée ou à se baigner carrément dans l’océan gelé. J’y gouterais bientôt, mais progressivement.

Je ne suis pas encore dans ma cabine définitive, en attendant le départ de l’équipe de télévision du Guatemala. Pour l’instant, je partage la cabine d’Audun, le norvégien. Je m’organise un peu comme je peux. J’essaye de ne pas trop éparpiller mes affaires, car ici dans le bateau on a vite fait d’en semer à droite et à gauche. J’ai hâte de pouvoir me construire mon petit univers. De ranger mes affaires. De me faire mon petit coin.

01 Nov 2007

Tara fatiguée, Tara secouée mais Tara libérée !

7

Date : 21 janvier 2008
Position : 74°12’ N 8°59’ W
Cap et vitesse : 36° et 5 nds
Vent : 15 nds
Visibilité : Bonne
Durée du jour : Nuit polaire
Glace de mer : Stable
Temp. air : – 6°
Temp. eau : – 1,7

Il est 17H00, heure de Paris nous faisons cap au nord-est. En eau libre. La bataille avec la glace, ou gagner quelquefois dix mètres était une grande victoire, est terminée. Tara a livré un combat de titan. Pendant une journée complète.
Car, c’est aujourd’hui vers midi que l’ « ice-edge » ( la frontière entre la glace et l’eau libre) a petit à petit montré les contours de son visage. Les plaques de glace étaient beaucoup moins nombreuses, le slalom continuait toujours avec un équipier en vigie à l’avant relayant des informations au barreur. Mais un canal central toujours plus large vers l’est se dessinait. Les blocs de glace étaient visiblement en fin de course, certains se transformant en sculptures étonnantes dans leur lente mais inexorable mort, goutte après goutte.
A bâbord la lune se reflétait dans l’eau, alors qu’à droite de la coque, les rayons du soleil baignait quelques nuages dans une aube marine. Rouge et dorée. Malgré le regret de quitter le pays des glaces, l’océan nous accueillait déployant ses plus beaux atours.
Il aura fallu une journée à Tara et ses équipiers pour se frayer un chemin entre les plaques et les blocs de glace, mais 40 miles plus loin cet effort à payer.
Devant l’étrave de la goélette, il y a maintenant 400 miles pour rallier Longyearben. Des vents de Nord-est, donc de face sont annoncés sur le chemin.
Nous repassons cette nuit en quart de quatre heures après une journée et demi passée en quart de six. Mais il n’est plus nécessaire de déployer la même énergie qu’avant. Une énergie qu’il faut maintenant gérer jusqu’à l’arrivée dans les Iles Spitzberg. Gérer la récupération. Comme on dit en course : ça sent l’écurie, mais il reste à donner le dernier coup de rein. A la vitesse actuelle, nous devrions arriver mercredi ou jeudi. Que l’on soit à bord depuis un an et demi, huit mois ou quatre ça va de toute façon faire drôle.

30 Oct 2007

Tara en route pour l’eau libre !

Date : 20 janvier 2008
Position : 74°24’ N 12°36’ W
Cap et vitesse : 59° et 1 nd
Vent : Nul
Visibilité : Bonne
Durée du jour : Nuit polaire
Glace de mer : Stable
Temp. air : – 7°
Temp. eau : – 1,7

Avant de commencer à écrire ce genre de log, on sait que les informations qu’il contient lui donne déjà une valeur historique. Le 20 janvier est une date à retenir dans l’histoire de cette dérive arctique, un siècle après celle de Nansen. Après plus de 500 jours de dérive, volontairement prisonnier de la glace, aujourd’hui Tara a mis le cap sur l’eau libre.
Au moment du déjeuner, visiblement très ému le capitaine de Tara, Hervé Bourmaud, annonçait à l’équipage avec Grant Redvers, le chef d’expédition que le jour tant attendu était arrivé. La fin de la dérive arctique. Tara allait reprendre son destin en main, choisir de nouveau son cap. Cela faisait un an et demi que le bateau n’avait pas avancé mu par sa propre énergie. Libre à nouveau de ses faits et gestes. Affranchi de la glace.
A 13H20 précise Samuel Audrain, le chef mécanicien, a mis en route le moteur tribord. Préchauffage. A 14H20, Hervé Bourmaud le capitaine de Tara a embrayé ce même moteur. Comme si un instant on en avait douté, presque oublié que ce fût possible, Tara s’est mis tout doucement a glissé sur l’eau. Une vaguelette d’étrave est née, un sillage aussi. Tara revivait.
Il a fallu d’abord manœuvré dans une petite piscine. Comme un créneau avec une voiture. A un kilomètre de nous tout au plus, le jour nous montrait une ouverture. A coup de marche avant et de marche arrière, Tara commençait à pousser la glace autour de lui. Méthodiquement, avec application. Se délectant presque chaque seconde de cette liberté retrouvée. Patiemment attendue. Espérée. Méritée. Tout doucement encore en position de force la glace s’écartait. Baroud d’honneur.
Reliés par des talkies-walkies, un homme à la proue. Un dans le nid de pie en haut du mât arrière, et dans la cabine de navigation, le barreur. Communications brèves. « A tribord, tu as un gros bloc, on va dessus barre 0 et machine 0 ». Point mort en langage maritime. « C’est passé, tu peux relancer, la glaçon a cassé. La barre à tribord ».
Pendant une heure et demi, on aurait dit quelques minutes, Tara a progressé entre ces plaques de glace fines et épaisses, se frayant un chemin progressivement. A bord, tout le monde vivait intensément ce moment. Avec un mélange d’excitation, de joie, et de nostalgie aussi. Imaginez un peu qu’Hervé Bourmaud et Grant Redvers ont passé tous les deux à bord un an et demi sans bouger, pris dans la glace. Cela faisait donc tout ce temps que Tara n’avait pas fendu les flots à 3 nœuds. Même pour les équipiers arrivés en septembre, le spectacle de l’eau et des morceaux de glace qui bougeaient le long de la coque, ce paysage qui défilait à nouveau c’était presque quelque chose de nouveau, de grisant, d’irréel.
Il est 19H00 heure de Paris, et Tara a parcouru 7 miles. Le slalom entre les glaçons continue. Quelquefois, la goélette progresse non stop pendant quelques minutes, et d’autres fois comme maintenant, comme un lamaneur dans un port, Tara bloque et doit pousser une plaque de glace pendant plusieurs minutes pour prolonger le chemin. Il y en a pour la nuit et peut-être la matinée de demain aussi.
La dérive est finie, puisque nous avons repris notre liberté, puisque désormais ce n’est plus la glace qui tient la barre. D’heure en heure, elle est en train de rentrer dans le domaine du passé. Même si notre cap est encore tributaire des morceaux de glace que nous trouvons sur notre route.
Selon les cartes satellite envoyées cet après-midi par le directeur logistique Romain Troublé, qui est à Paris, la frontière entre les derniers blocs de glace et l’eau libre est à une vingtaine de kilomètres devant nous.
Les vingt derniers kilomètres dans cet univers blanc, cet océan gelé que Tara et ses équipiers doivent se résoudre à quitter.
Sauf changement, le port d’arrivée sera Longyearben, principale ville des Iles Spitzberg. 400 miles devant l’étrave du seul voilier polaire qui aura réussi un siècle après le norvégien Fridjtof Nansen une dérive arctique de plus de 4000 kms. Avec la trajectoire la plus nord jamais empruntée par un voilier. Arrivée probable jeudi prochain.
Avant de fêter ça comme il se doit, il faut ramener la baleine à bon port, avant de regagner sa patrie et Lorient. Elle l’a bien méritée non ?

18 Déc 1995

Dimanche 19 novembre 1995

Casablanca nous laissera à tous les souvenirs d’une fraternité, d’un accueil, et d’une chaleur humaine retrouvés. Une générosité qui redonne du sens à la vie, en échange du rêve que nous transportons dans nos coques.
Mais il y aura aussi le souvenir de ce jeu qui consiste à jauger l’autre, à le repousser poliment avec le sourire lorsque nous montons dans un taxi ou sollicitons un service. Les marocains sont très pauvres. Si le contact est bon, alors en général les deux parties finissent par s’entendre. Ici, il faut savoir être un peu dur en affaire. En tout cas nous avons réussi à embarquer des vivres pour trois semaines. On a écumé les marchés les moins chers de Casa. Nous aurons de la viande pendant quelques jours après nous pêcherons.
Nous avons quitté le port de Casa à 15h. Cela faisait neuf jours que nous y étions amarrés depuis notre arrivée de Brest. Pourtant on a l’impression d’avoir déjà passé ici des mois. Il faut dire que les journées ont été bien remplies autant que les soirées festives avec les autres bateaux engagés dans cette transat. Sans compter les soirées marocaines chez mes amis français Frédéric et sa femme Isabelle. Douce, souriante et attentionnée, on peut dire que Fred a rencontré une perle.

17 Déc 1995

Lundi 20 novembre 1995

Première nuit en mer et reprise des quarts. Des quarts de quatre heures cette fois. Plus d’efforts, pour plus de réconfort après. L’ambiance à bord est bonne avec Didier et Yann. Pierre-Antoine (« PA », le skipper) et Lionel « Yo » sont comme larrons en foire.
La mer est là pour détendre l’atmosphère. Ce début de la grande aventure se passe bien, les conditions météo étant idéales. La mer est belle et il y a toujours un peu de vent, avec du soleil. Mais il ne fait pas trop chaud.
Dans la nuit, les premiers dauphins de la traversée sont venus nous faire un petit coucou alors que Casa, la mosquée Hassan II, et le phare d’El Hank étaient lentement engloutis par l’horizon. Cette nuit j’ai beaucoup pensé à Deborah, cette belle anglaise.
Je pense que nous nous sentons attirés l’un vers l’autre. Nous avons même finalement réussi à nous parler avant d’appareiller. Quand est ce que je me lancerais avant le dernier moment ?
Grande gueule et en réalité si timide.
A l’occasion de cette première journée cool, nous en avons profité pour nous doucher à l’eau de mer, avant de déguster une super salade de Didier. Ce soir, le soleil se couche dans des nuages gris assez bas. Le temps va, peut-être, changer ?

16 Déc 1995

Mardi 21 novembre 1995

Navigation beaucoup plus rapide avec du vent vers Madère. En l’espace d’une journée nous avons fait plus que depuis notre départ de Casa. « Pahi », notre catamaran trace des surfs à quinze nœuds (environ 30 kilomètres/h). Mais avec une telle vitesse, et des records sans arrêts battus, Didier et Yann replongent petit à petit dans le mal de mer.
Comme entre Brest et Casa et nous ne sommes qu’au début de cette transat. Nuit à la cape devant Madère. Il y a des fortes rafales de vent. L’ensemble de l’équipage est crevé, PA notre skipper est malade, il a une énorme fièvre.
Mais on garde moral et confiance.

15 Déc 1995

Mercredi 22 novembre 1995

Nous longeons la côte pour rejoindre Funchal, le principal port de Madère. Il fait encore nuit. Ce côté de l’île se présente comme une falaise en pente douce sur laquelle des centaines de petites lumières comme des lucioles scintillent. Ce sont des maisons. Presque arrivée au but on découvre un aéroport à flanc de montagne où atterrit, dans un vacarme terrible après une pirouette de voltigeur, un jet.
Arrivée à Funchal vers 10 h du matin.
On a quelques difficultés à caser nos deux coques dans ce petit port, où il y a partout des dessins et des inscriptions sur le quai. Pour tout le monde le mot d’ordre aujourd’hui c’est repos. Pour PA, dès que ce sera possible, un toubib parce qu’il est vraiment mal, il lui faut une bonne dose d’antibiotiques.
Un autre copain de la transat vient faire aussi escale à Madère, le monocoque Alsace. A bord tout le monde à l’air en forme. Il faut dire que la dernière nuit en mer, avec tout ce vent, se négocie mieux avec un sloop.
Le soir même une fête est organisée par « Alsace » qui comme son nom l’indique rassemble des gars du Rhin. L’apéro se transforme en une belle « bordée ». La première partie du voyage est donc dignement fêtée.

14 Déc 1995

Jeudi 23 novembre 1995

Très mal dormi. Cuvée de la cuite de la veille. Visite de Funchal, c’est la première fois que j’entends parler portugais et que je découvre un peu ce peuple. Les rues sont propres, pleines de petits arbres bien ordonnés. C’est calme, paisible.
Quelques cartes postales écrites pour la famille et les amis. Une petite collation avec des produits locaux. Ce soir sans faire une fête comme la veille, nous avons accueilli à bord une équipière d’Alsace et mangé à bord. Bon plat bien roboratif : riz, chorizo.
Le bedon bien rempli, je n’ai pas tardé à aller me coucher.